L’autopartage se développe dans toutes les grandes villes françaises, notamment à Paris, où Autolib’ gagne en visibilité. 5% des Français utilisent ainsi des véhicules partagés, 11% en région parisienne, si on en croit le Ministère de la Transition écologique.
Quelle est la définition de l'autopartage ? Sous quelles formes le retrouve-t-on dans un pays comme la France , Surtout, quels sont ses avantages pour l’utilisateur, le loueur, ou l'entreprise qui le met en place ?
C’est le code des transports qui définit légalement l’autopartage dans son article L.1231-14. L’autopartage est « la mise en commun d'un véhicule ou d'une flotte de véhicules de transport terrestre à moteur au profit d'utilisateurs abonnés ou habilités par l'organisme gestionnaire des véhicules. Chaque abonné ou utilisateur habilité peut accéder à un véhicule sans conducteur pour le trajet de son choix et pour une durée limitée. »
Plus simplement formulée, la définition de l’autopartage - aussi parfois appelé “voitures en libre-service” - implique généralement de louer des voitures à des particuliers. Il désigne effectivement souvent un système de location d’engins par un professionnel. Dans ce contexte, il faut adhérer à un abonnement pour accéder aux véhicules, garés dans des stations dédiées. Ces réservations de voiture en libre-service s’étalent rarement sur plus de quelques heures.
Une entreprise peut également décider de développer l'autopartage en interne, pour proposer sa flotte de véhicules à ses collaborateurs. Cette politique implique en général de renoncer aux voitures de fonction pour adopter une logique d’utilisation collective, similaire à celle du flex office pour les bureaux.
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Dans le cadre de l’autopartage professionnel, on recense trois grands formats de location :
L’autopartage repose sur le principe de la voiture en libre-service, avec un parc de véhicules que chaque conducteur peut utiliser à sa convenance. La pratique peut être mise en place par une association, une collectivité ou une entreprise. Concrètement, l’organisation souscrit à un service de voiture en autopartage et dispose ensuite d’une flotte de véhicules qu’elle met à disposition de ses collaborateurs.
Grâce à un planning adapté, le personnel peut ensuite emprunter une voiture (seul ou à plusieurs) durant un temps limité. Une fois le parcours effectué et le véhicule de retour, il pourra servir à un autre conducteur pour son déplacement. Entre les deux utilisations, il existe quelques formalités à accomplir : vérification des documents, état des lieux, nettoyage de l’auto si nécessaire, etc.
Ce système de partage de véhicule est, à l’heure actuelle, pleinement défini par le Code des transports. Par ailleurs, le concept fait aujourd’hui partie intégrante des notions abordées dans les cours de code.
Le premier avantage de l’autopartage relève de la consommation d’énergies et de l'émission de gaz à effets de serre. En se rabattant sur les voitures partagées, les utilisateurs se passent plus facilement d’un véhicule personnel, et polluent donc moins.
Le Ministère de la Transition écologique français précise ainsi qu’une voiture en autopartage permet de remplacer 5 voitures personnelles. Un véhicule partagé évite en outre la fabrication de 6 à 8 voitures, soit 36 tonnes de CO2 sur 10 ans. Beaucoup de systèmes d’autopartage professionnels favorisent par ailleurs le recours aux voitures électriques.
Ce système de voitures partagées permet également de libérer de l’espace urbain, et notamment des stationnements. C’est aussi un moyen pratique de se passer d’un garage, ou de contourner les contraintes liées à l’entretien d’un engin personnel. Pour les particuliers qui adhèrent à ce type de système, les bénéfices pleuvent :
Les particuliers ont d’ailleurs tout intérêt à mettre leur voiture en location dans le cadre d’un dispositif d’autopartage. C’est effectivement une façon efficace de rentabiliser les moments où ils ne se servent pas de leurs véhicules. Les revenus des locations permettent, de surcroît, d’éponger les dépenses liées à l’entretien, à la consommation énergétique et à l'assurance de la voiture. L’autopartage les redirige par ailleurs vers d’autres types de mobilités, souvent plus écologiques.
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Il est important de ne pas confondre autopartage et covoiturage. D’un côté, le covoiturage réunit un conducteur et des passagers qui réalisent un trajet ensemble. Il s’agit, le plus souvent, de la voiture personnelle du conducteur. L’ensemble des participants font ensuite la route dans une même voiture et se partagent les frais (d’essence, de péage, etc.).
Il existe aujourd’hui des dizaines de plateformes de covoiturage sur lesquelles il est possible de trouver une voiture ou des passagers pour réaliser un même trajet et ainsi réduire les frais et limiter l’impact écologique du déplacement.
Par définition, l’autopartage est donc différent du covoiturage, car il consiste à se partager l’usage d’une voiture. Concrètement, ici, le conducteur, qui peut être différent à chaque utilisation, n’est pas le propriétaire du véhicule. Plusieurs conducteurs partagent ainsi l’utilisation d’un véhicule pour une durée limitée.
L’autopartage est de plus en plus prisé des organisations. Ce dernier permet de réduire les coûts, de gagner un temps considérable et de limiter l’impact environnemental de la société. Toutefois, il n’est pas toujours aisé de convaincre les collaborateurs d’adopter cette nouvelle démarche, surtout lorsque certains d’entre eux disposaient initialement de leur propre véhicule de fonction.
Afin de les convaincre d’adopter l’autopartage, les sociétés peuvent sensibiliser les équipes aux avantages de l’autopartage de manière pédagogique, en organisant des stages, des animations ou encore des réunions exclusivement dédiées aux bénéfices de cette méthode, par exemple. Par ailleurs, il est important d’instaurer un mode de réservation et de gestion de la flotte des véhicules à la fois simple et ergonomique pour ne pas effrayer un personnel déjà réfractaire.
Les organisations qui développent l’autopartage de véhicules de fonction ont la même préoccupation économique. L'autopartage rationalise les coûts liés au parc automobile. Il favorise en outre le bien-être au travail, en démocratisant l’accès aux véhicules de fonction. L’entreprise sort d’une logique de mérite ou de niveau hiérarchique d’accès aux véhicules, pour privilégier le concept d’usage et d’utilité.
Un projet d'auto-partage ?